Démarche artistique
S’approprier le réel au travers du prisme de la créolisation d’Edouard Glissant.
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"La créolisation, c'est un métissage d'art, de coutumes et de langages qui produit de l'inattendu". EDOUARD GLISSANT
La poétique de l’entrelacs (La pensée)
Cette écriture picturale se caractérise principalement, par l'entrelacement d’images hétéroclites. Elle convoque et explore une combinaison inextricable de codes graphiques et de techniques picturales empruntés à des univers très différents. Codes et conventions de langage cohabitent sur la toile sans hiérarchie de valeur. Chaque élément, "chaque fil" reste visible et indépendant, tissé l'un à l'autre pour former une image d'ensemble. La toile devient l’espace poétique de l’entrelacs qui témoigne d'un dialogue dynamique entre les mondes.
Chaque culture s'est construite sur un mode de représentation qui traduit sa façon d'appréhender le monde. Les sociétés ancestrales ont engendré des signes, à la fois lien social, et expression métaphysique. Les cultures occidentales ont, quant à elles, développé et codifié la représentation du réel poussant aujourd'hui l'exercice jusqu'à la réalité virtuelle.
L’entrelacement graphique et symbolique de ces différentes approches au monde questionne la relation à l’autre, les modes de pensée et la mémoire collective.
"Je change, par échange avec l'autre, sans me perdre ni me dénaturer"
Édouard Glissant
Pratique artistique
Profondeur et profusion et rythmique. (La pratique)
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Les motifs élémentaires (triangle, point, cercle, spirale, arabesque etc.) les pictogrammes, les archétypes fondamentaux, les logotypes, l'image indicielle et l’imagerie anamorphose 3 D constituent le vocabulaire de base de la composition. Ces éléments, peints ou collés, sont disposés sur la toile de telle sorte qu’ils créent la profondeur, le volume, le relief, modulent l’espace et la lumière.
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La représentation occidentale du réel, basée sur la technique de la perspective et l’imagerie virtuelle, ouvre la toile sur une 3ème dimension. Cette dimension de l'infini entre ici en résonance avec une pratique méditative inhérente à la répétition mécanique et obsessionnelle du motif bidimensionnel.
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